Les avions de l’armée Suisse

Le 18 mai 2014, une votation populaire mettait un terme à la procédure d’acquisition de 22 chasseurs JAS-39 Gripen E pour la modernisation de l’aviation militaire helvétique. Le 24 février, Guy Parmelin a donc officiellement annoncé au Conseil fédéral son intention de relancer une procédure d’acquisition pour un appareil de remplacement. Deux groupes d’experts vont être nommés. Le premier, interne, sera composé de représentants des différents domaines concernés de l’armée, d’Armasuisse et du Secrétariat général du DDPS pour identifier les besoins et définir la procédure ainsi que les aspects industriels. Il remettra son rapport en janvier 2017. Le second panel, externe, sera composé également de représentants du DDPS, mais aussi d’autres départements, de l’industrie et de la Société suisse des officiers, et sera chargé d’accompagner les travaux. En 2014, le marché était évalué à 3,13 Md FS pour le seul remplacement des F-5. Également étudiée, l’extension de la durée de vie des F/A-18 jusqu’à 2030 coûterait quelque 500 M FS. Car, comme je vous l’ai dit et répété depuis des mois, Paris est out de chez out sur le dossier (syrien). Répondant à une approche de la diplomatie française – Cf. Rappelant l’opposition de l’administration Assad aux positions « hostiles » de Paris, la diplomatie syrienne a, pince sans rire, répondu qu’il fallait transmettre le dossier à un médiateur… compétent (sic). Car, « Les politiques de la France prises, depuis le début du conflit, envers Damas, au Conseil de sécurité étaient toujours basées sur de fausses accusations et des mensonges. Pire encore, Damas a clairement laissé entendre que l’offre de médiation française du 7 février 2018 était motivée par l’appât du gain et en l’occurrence de futurs contrats d’exploitation de richesses fossiles ou de reconstruction. À replacer les chose dans leur contexte, Damas a donc assuré Paris (et ses acolytes) qu’ils auront « que dalle » le jour où il sera question de reconstruire la Syrie. Circulez, il n’y a rien à voir ! 1 Ou ÉIIL pour Émirat islamique en Irak & au Levant. 2 Ou Forces aérospatiales russes. Créées le 1er août 2015 suite à la fusion de la Voïenno-vozdouchnye sily Rossiï (VVS, armée de l’Air) avec les Voïenno Kosmicheskie Sily ou (UK-VKS, Troupes de défense aérospatiale.

En 1963, l’armée de l’air demande un avion capable de pénétration à basse altitude, de défense aérienne, avec une autonomie plus grande que celle du Mirage III tout en ayant des capacités ADAC. Après les Mirage G et F2, Dassault se lance dans l’étude d’une version plus petite de ce dernier : le Mirage F1. Il revient alors à l’aile en flèche, seule capable d’intégrer des volets hypersustentateurs. Quatres prototypes seront construits et le premier d’entre eux effectue son vol inaugural le 23 décembre 1966 aux mains de René Bigand. Il franchira Mach 2 dès son quatrième vol. Hélas, il se tuera à bord de ce prototype le 18 mai 1967 et sera remplacé par Jean-Marie Saget. Le premier avion de série vole en 1973 aux mains de Guy Mitaud-Maurouard. L’appareil entre en service en 1974 au sein du Régiment Normandie-Niemen. La 30e escadre de chasse, la 5e et la 12e seront équipées de Mirage F1. Le radar à bord du MiG-31 BM contient dans la mémoire de la carte numérique du microprocesseur la topographie du terrain survolé, ce qui lui permet de comparer et de distinguer la présence de missiles de croisière. Le MiG-31 a quelques limites, car ce n’est pas un avion multi rôle, capable d’effectuer des manœuvres de combat aérien ; c’est un avion deux places (pilote et opérateur armes) pouvant patrouiller à haute altitude pendant deux heures. Rien que pour ces caractéristiques le Mig-31 BM est la plate-forme idéale pour augmenter la portée des missiles air-sol, en raison de la vitesse initiale et de la faible densité de l’air à l’altitude de lancement. L’avion a été photographié à la base aérienne Joukovski et il est conçu pour tester de nouveaux types d’armes, et ne dispose pas de système d’accroche d’armes sous les ailes, comme dans la configuration du MiG-31 BP. Si l’on se réfère au nouveau missile porté par le MiG-31, même si c’est un missile nucléaire de portée intermédiaire IRBM (3 000 à 5 500 km), il ne tombe pas dans le champ d’application du traité INF. Ce traité ne concerne que les missiles basés au sol.

Le lancement du missile 9М730 à partir de la rampe s’est fait avec un moteur à combustible solide, ensuite la propulsion du moteur est obtenue au cours du vol. En théorie, le moteur nucléaire est simple, à proximité des statoréacteurs, sans pièces en mouvement, et sans besoin de grands réservoirs de carburant. L’air pénètre dans le dispositif d’admission du missile de croisière, arrive au réacteur nucléaire et est chauffé à une température d’environ 1 400 à 1600°C, puis ressort par la buse et propulse le véhicule. Les avantages de l’utilisation de ce type de missile sont cependant éclipsés par les risques qu’ils peuvent poser, car il y a une possibilité de fissuration en vol et de rupture de l’isolation du réacteur. Il y a un décalage entre les déclarations faites aux stations de télévision par des sources du Renseignement états-unien et la demande impérative faite à la Russie par Kay Bailey Hutchison. Ce n’est que si la Russie avait réussi ses tests sur le missile Burevestnik que l’ambassadrice des États-Unis à l’Otan pourrait communiquer que les États-Unis feront tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher le développement ultérieur du programme. À l’inverse, si les résultats des tests Burevestnik n’avaient pas été concluants, quel est l’intérêt pour la Russie de l’adapter au MiG-31 BM ?

Il y a eu des spéculations selon lesquelles le mystérieux missile serait une version modernisée du missile antisatellite à trois étages Kontakt 79M6 qui peut atteindre une altitude de 600 km. Le missile a également des capacités d’interception de missiles balistiques en phase de croisière. Kontakt a été testé à partir de 1987 sur deux MiG-31 D modifiés (dont un est immatriculé « 072 Blue »). Donc, dans le cas du MiG-31 BM immatriculé « 81 blue », il peut s’agir de n’importe quelle classe de missiles, y compris antisatellite. ]. La portée de Burevestnik serait au moins 10 fois plus élevée que le missile de croisière Tomahawk états-unien. Cela permettrait à la Russie de contourner les zones de défense AA et de frapper n’importe quelle cible dans le monde. Les États-Unis sont totalement désarmés devant ce type d’armes car ils n’ont aucun moyen pour les contrer, et n’ont aucun projet, dans un avenir proche, permettant de concevoir ce type de missile de croisière. Les tests de Burevestnik auraient lieu au polygone Nenoksa dans la région d’Arkhangelsk.

Cela fait maintenant plusieurs années que la Bulgarie parle d’acquérir de nouveaux avions de combat afin de remplacer ses appareils hérités de la période soviétique. Mais au vu de l’état de son économie, ce projet ne s’est pas encore concrétisé alors que l’aviation bulgare connaît une hausse sensible de son activité en raison des manoeuvres russes en mer Noire. Dans ces conditions, il est compliqué de financer l’achat d’avions de combat, même de seconde main. Parmi les options évoquées, il est question de F-16 d’occasion, d’Eurofighter Typhoon de la tranche 1 qui seraient cédés par l’Italie ou bien encore de JAS-39 Gripen du construceur suédois Saab. Cela étant, et selon la presse locale, le Pakistan, qui fait de l’exportation de matériels militaires une priorité, a proposé à Sofia l’avion de combat JF-17 Thunder, vol en avion de chasse co-développé avec la Chine. Cette offre pourrait séduire l’état-major bulgare, lequel serait réticent à acquérir des appareils d’occasion. JF-17 Thunder (ou FC-1 pour les Chinois) a un sérieux avantage : son prix. Ce dernier est évalué entre 13 et 15 millions de dollars, ce qui le rend abordable pour les pays qui n’ont pas les moyens de s’offrir des avions de combat plus avancés. Seulement, cet appareil sino-pakistanais n’est pas compatible avec les normes de l’Otan, dont la Bulgarie est membre depuis 2004. Politiquement, un tel achat serait donc sensible.

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